Suite à un appel à projet de composition en 2023, elles et ils ont été sélectionné·es pour la qualité de leur projet.

Une contrainte : écrire une composition pour la palette sonore de l’ensemble Proxima Centauri (saxophone, flute, piano, percussion, électronique), mêlant donc instruments « classiques » et sonorités électroniques, augmentée du tuba du musicien Pascal Rousseau.

Henri Colombat, Ehwa Hong, Luciana Perc, Guilherme Ribeiro et Fernando Strasnoy, les cinq compositeurs et compositrices lauréat·es, passeront la semaine d’académie à affiner les contours de leur pièce avec les compositeurs encadrants et les musiciennes et musiciens qui en assureront l’interprétation lors du concert final.

Ce vendredi 12 juillet à 11h30 la Chapelle des Réparatrices de Pau les œuvres seront jouées en avant-premières, et disposeront d’encore un peu de temps d’affûtage avant leur création mondiale dimanche 24 novembre 2024 au Théâtre des Quatre Saisons de Gradignan, dans le cadre du Festival MÀD qu’organise chaque année Proxima Centauri à Bordeaux et dans sa métropole.

Ce concert final de fin d’académie est donc un temps privilégié de découverte et d’échange avec la jeune création.

Les 5 œuvres présentées :

Henri COLOMBAT · Étude sur le flou
pour flûte, saxophone, percussion, piano et électronique
Cette pièce fait partie d’une série d’études mettant l’acte photographique en scène pour puiser dans sa théâtralité gestuelle et dans sa relation particulière au souvenir et au son. L’appareil photo analogique sert à orienter l’œuvre à l’intérieur de mes propres souvenirs. A travers l’électronique, un passé flou, avec ses lieux et ses sons particuliers, est non seulement évoqué mais brièvement habité par la musique.

Ehwa HONG · Le Labyrinthe de Thanatos
pour flûte, saxophone, percussion, piano et électronique
Nom de la pulsion de mort dans la théorie freudienne, opposée à Eros la pulsion de vie, Thanatos symbolise la destruction et le désir de retourner à un état de paix originel. A travers divers contrastes composant constamment de nouvelles figures et images sonores, la pièce est une exploration artistique des instincts sombres, invitant à l’introspection sur soi-même.

Luciana PERC · Virtual Galaxy Simulation
pour flûte, saxophone, tuba, percussion, piano, électronique et vidéo
Cette pièce de chambre avec vidéo et électronique explore la sonification des données cosmologiques, à partir de la simulation graphique de formation des galaxies ASURA par Takayuki Saitoh et Takaaki Takeda. Travaillant à partir des coordonnées spatiales, et traçant des correspondances entre lumière, couleur et son, cette pièce propose de nouvelles façons d’imaginer et matérialiser les sons de l’univers.

Guilherme RIBEIRO · Girà
pour flûte, saxophone, tuba, percussion, piano et électronique
« Nous sommes le début, le milieu et le début. » (Nego Bispo). Conçue à partir de gestes sonores circulaires, « Girá » est une pièce qui évoque la circularité des cultures afro-brésiliennes manifestée dans leur mode d’organisation sociale, dans leur philosophie, leur spiritualité et leur art. Du cercle de capoeira et du cercle de samba au cercle d’umbanda, le ‘tourner’ règne.

Fernando STRASNOY · elaborate fingers possibly touch
pour flûte, saxophone, tuba, percussion, piano et électronique
Cette œuvre fait partie d’un trinôme inspiré par le poème “but the other” écrit par e.e. Cummings. Elle met en place un système de dualités dans plusieurs paramètres du son, notamment dans le contraste et la porosité entre les champs acoustique et électronique. Le récit se base sur les échos de la construction, de la déconstruction et de la reconstruction des matériaux.